Ce mardi 12 février, les membres du conseil d’administration se sont réunis pour voter le plan d’actions relatif à la sauvegarde de l’I-SITE BFC. 12 d’entre eux se sont prononcés contre et 24 pour. Les discussions n’ont pas vraiment eu lieu puisque M. Bahi, après avoir monopolisé la parole pendant plus d’une heure et demie a ensuite rapidement fait comprendre que le débat n’était pas utile. Or, ce plan d’actions est révélateur de l’évolution des statuts qui vont être mis en place. L’enjeu était donc de taille et la responsabilité des membres du conseil d’administration clairement engageante. Personne n’imagine qu’après avoir présenté ce plan d’actions au ministère, un changement de cap soit possible.
Nous nous dirigeons donc vers une université fédérale bien concentrée autour des axes définis par l’I-SITE. Il est clair que ces trois axes ont été choisi en cohérence avec les gros laboratoires de l’UBFC. Les ‘beaux’ schémas (p29) de ce plan d’actions veulent nous faire croire qu’ils concernent tout le monde. Bien entendu, nos décideurs ont « insuffisamment expliqué leur action » et été « trop intelligents et trop subtils », pour paraphraser le marcheur Gilles Le Gendre. Ceci expliquerait notre mauvaise perception… Que nous sommes bêtes !
L’I-SITE n’ayant pas encore assez la main mise sur notre recherche, les pôles thématiques (collegium sauce UBFC) sont « en particulier en charge de traduire la stratégie scientifique des axes prioritaires dans les opérations de recrutement d'enseignants chercheurs par (…) la rédaction des propositions des profils recherche de tous les postes d'EC vacants (proposition non inscrite dans le projet amendé mais qui démontre une volonté d'aller au-delà des engagements) » (p31). Nous aimerions bien connaître les raisons de cet excès de zèle… Quid de l’articulation indispensable ‘enseignement/recherche’ ? Qu’est-ce qu’a pu faire croire à nos dirigeants que l’oligarchie universitaire aurait les compétences pour décider de tout, tout le temps ? Redescendez sur terre ! Cette concentration des pouvoir est dangereuse et irrespectueuse des autres personnels qui se retrouvent écartés de la moindre prise de décision.
Nous allons également vers des formations à deux vitesses, avec des master internationaux autour des axes I-SITE gérés par l’UBFC, qui ne semblent pas être à destination de nos propres étudiants et les autres, gérés par les établissements.
Quant aux personnels BIATSS, il a falloir faire preuve d’adaptabilité, votre mise à disposition (totale ou partielle) de la COMUE « pourra être accommodée plus simplement soit par une lettre de mission, soit par une modification de la fiche de poste de l’agent » (p21). Pour rassurer, il est écrit qu’il faudra votre accord mais on sait bien que la réalité sera tout autre.
Pour finir, vous verrez dans l’annexe 6 (p41), que finalement, de l’argent, il y en a : 450 k€ sur 3 ans (soit 12500€ par mois) pour une unique personne ! Il y en a même tellement qu’on n’arrive pas à le dépenser d’après une intervention de notre président lors du CA. Si vous voulez, nous, on a plein d’idées… mais c’est sûr, ça ne fera pas assez bling-bling pour notre université.
Alors, pour ne pas perdre cet argent de l’I-SITE qui permettra toujours à la même poignée de personnes de briller, on nous demande de vendre notre âme au diable au détriment du reste de notre communauté universitaire, qui paiera les pots cassés.
Nous vous invitons donc, chères et chers collègues, à lire ce plan d’actions et à en discuter avec les membres du CA que vous connaissez, beaucoup ayant voté pour ce projet complètement fou. Pour rappel, voici les membres du CA qui font partie de nos collègues (22 sur 36 membres au total) :
Collège A
Jacques BAHI (UFR ST)
Macha WORONOFF-LEMSI (UFR Santé)
Philippe BARRAL (MSHE)
Dominique JACQUES-JOUVENOT (UR SLHS)
Lionel THOMAS (IUT Besançon-Vesoul)
Marie-Cécile PERA (IUT Belfort-Montbéliard)
Daniel GILBERT (UFR STGI)
André MARIAGE (UFR SLHS)Collège B
Anne-Laurence FERRARI (IUT Besançon-Vesoul)
Katy JEANNOT (UFR Santé)
Laurence ANDEHUEBER (UFR STGI)
Antoine PERASSO (UFR ST)
Emmanuelle JACQUET (UFR ST)
Pascal GILLON (UFR SLHS)
Mina AIT'MBARK (UFR SLHS)
Oussama BARAKAT (UFR ST)Personnels BIATSS
Emmanuel LAURENT (SNPTES)
Marie-Pascale BEHRA (CGT)
Oumhanie LEGEARD (SGEN)
Christine QUILLET (UNSA)
Christian VIERON-LEPOUTRE (FSU)
Thierry BACHETTI (SUD-EDUCATION)