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April 8, 2018, 9:30 am

Bordeaux, Dijon, Caen, Lille, Nantes, Grenoble… la liste est longue et s’allonge de jour en jour. Le dialogue promis et communiqué à l’envie par notre gouvernement n’est qu’apparence. Les inquiétudes légitimes exprimées par notre jeunesse ne reçoivent qu’une réponse : la répression. Il est utile de rappeler que l’université est inscrite dans un cadre légal particulier concernant les interventions policières : seuls les président-e-s d’université peuvent les demander. Les campus des établissements d’enseignement supérieur et de recherche sont des espaces privilégiés où les étudiant-e-s acquièrent un esprit critique et s’imprègnent de la culture du doute et de la remise en cause des certitudes du moment. Comment leur reprocher alors qu’ils mettent en œuvre dans leur propre milieu ce qu’ils y apprennent ? L’étude, la dispute et la controverse sont les seules armes de la communauté universitaire. Les violences policières, la répression de la contestation, la contrainte physique et la soumission n’ont pas leur place dans l’enceinte universitaire.

L'UFC a montré la voie

Rappelons que l’université de Franche-Comté a tristement montré la voie en matière d'intervention policière lors de l’envahissement de son conseil d’administration par une quinzaine d’étudiant-e-s en février 2017. L’envahissement des conseils est un mode d’action classique pour protester contre des mesures prises par ces mêmes conseils que

certains considèrent comme étant des chambres d’enregistrement des vœux présidentiels. A la suite de cette intervention policière bien musclée, président de l'UFC, de la COMUE, directeur-trice-s d’UFR, procureure de la république, recteur ont communiqué à l’unisson sur une soi-disant séquestration de la part des étudiant-e-s. Manque de chance pour eux, cette communication ne tient plus aujourd’hui puisque les étudiant-e-s ont été convoqué-e-s par la justice pour de simples dégradations.

Les profs s'y mettent !

Scène incroyable à Montpellier le jeudi 22 mars dernier. Dans le cadre de la mobilisation actuelle, des étudiant-e-s pacifistes occupant un amphithéâtre ont été attaqué-e-s puis délogé-e-s avec violence par des individus cagoulés, apparemment sous le regard et avec l’assentiment du doyen de la faculté de Droit. Ces évènements qui démontrent ce que signifie le sens du dialogue pour une partie de nos dirigeants universitaires actuels sont graves. Le gouvernement a heureusement réagi promptement et l’enquête diligentée a mené à la mise en examen du doyen et d’un professeur d’université qui aurait participé à ces violences !

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